L’histoire est simple, presque trop simple. En 1993, Bruno Le Namouric a 22 ans. Il commencé la photographie sous l’impulsion d’une amie qui l’initie au tirage. D’emblée, la possibilité de développer une image et de pouvoir agir sur sa représentation, sa signification avec l’envie d’apprendre cette chimie particulière, lui qui a déjà des appétences déclarées pour cette discipline. Cela lui vaudra même sa vocation de restaurateur photographique et d’intégrer le prestigieux Institut National du Patrimoine. Sa formation d’excellence lui confère culture photographique, et chose rare expertise du support photographique. Il poursuit tout du long sa formation en tirage afin de comprendre, de chercher comment faire image et sur quel support. Cette recherche formelle et du support est depuis toujours à l’oeuvre dans son approche. La série présentée ici tirée selon le procédé Fresson en témoigne. Elle a été réalisée à Los Angeles en 2000 où armé de son appareil photographique, il mitraille la ville à l’Ektachrome. Et afin d’éprouver photographiquement l’ADN automobile de Los Angeles, il shoote en roulant depuis la voiture.
A la question : quel est l’élément déclencheur d’une photographie?
Bruno Le Namouric répond qu’il « ne regarde pas les mêmes choses de la même façon (avec un appareil photo, un Leica à vis de 1932).
Je marche beaucoup et je me demande constamment si il y a une photo à faire ».
Constamment armé de son Leica, il cherche tous les jours ce qui ferait image. Même s’il se refuse à « la nécessité de produire et de rendre des images constamment à la société. Je fais que ce qui me plait, quand j’en ai envie, je suis obligé à rien. » Bruno Lenamouric tire lui-même ses photographies en noir et blanc.
En cela, il se définit volontiers en qualité d’amateur. Et par là même s’inscrit dans la veine de photographes tels que Jacques Lartigue, l’air de rien, les images vont bon train, font corpus bien qu’il s’en défende.
Bruno Le Namouric est né à Nantes. Il vit et travaille à Paris.